L'absence (pour Félix)

Publié le par Miss Terre

L’ABSENCE

 
 
 
Quand certains ont de la prestance
D’autres se terrent dans le silence
 
Moi, aujourd’hui
Je ne pense qu’à ton absence
…pesante
 
Depuis ce jour de pluie
Où tu as perdu la vie
 
 
Après tant de souffrances
Il ne nous reste que le silence
…et ton absence
 
…pesante

 
 
***************

 

Félix était un gentil chat. Il s'est éteint le matin du 13 Mars 2004 parce qu'une vilaine tumeur, logée dans ses intestins et qui est passée inaperçue pendant près d'un mois, avait décidée de lui ôter sa vie, sournoisement, silencieusement...

J'ai eu la charge de l'emmener le 12 Mars dans l'après-midi chez le vétérinaire, et ce pour la quatrième fois dans le mois... parce qu'il ne se nourrissait plus, qu'il maigrissait... mais la tumeur jouait à cache cache... Plus sa petite vie fragile s'en allait, plus elle grossissait.

Arrivée chez le vétérinaire, ce dernier a palpé son petit ventre, et à son regard, j'ai tout de suite compris ce qu'il avait... que c'était la fin... Je n'ai pu me retenir de pleurer...

Il m'a proposé de le transfuser toute la nuit, puis de l'opérer dès le Lundi...

Que pouvais-je faire d'autre ?

Je suis donc rentrée chez mes parents, en pleurs, ma mère a tout de suite compris, lorsqu'elle m'a vu revenir sans lui... je lui ai expliqué.

Cette nuit là, je n'ai rêvé que de lui... inquiète...

Puis le lendemain matin, le vétérinaire appelle, ma mère décroche, elle finit, elle aussi, en larmes...

Il faut le piquer... il est dans le coma. Nous supposons que s'étant retrouvé seul là-bas, il a choisi de se laisser mourir... Le vétérinaire nous propose que l'on vienne tout de suite, pour qu'il stoppe cette petite vie si fragile et aujourd'hui pleine de souffrances.

Mais mon père n'est pas là, la voiture est chez le garagiste, nous devons attendre son retour... j'ai peur d'arriver et qu'il soit parti, sans que je n'ai pu lui dire "au revoir"... qu'il sente ma présence au moins, même à la frontière de l'autre monde...

Mon père arrive enfin, nous nous dirigeons là-bas...

Et lorsque nous arrivons, l'équipe nous annonce qu'il s'est endormi du sommeil éternel... peu de temps avant notre arrivée.

On nous montre le petit corps, inerte, aujourd'hui sans vie. Ses yeux sont clos, il semble apaisé, allégé des souffrances qui furent les siennes durant le dernier mois de sa vie.

Ce petit être arraché durant sa huitème année, gentil comme tout, mignon, beau... un compagnon de tous les jours qui continue de vivre dans mes souvenirs. Je me souviens encore de ses câlins, de son regard et de ses yeux noisettes.

Félix, parce qu'il était de noir et de blanc, qu'il possédait un pelage soyeux et long... et une queue en panache. Il était encore tout mini lorsque mon père l'avait trouvé dehors, sous la descente du parking...

Doté d'une gentillesse extrême, il était le bébé de la famille, et il avait deux frères félins, qui, aujourd'hui, après dix sept ans de vie, sont encore là.

À tout jamais dans mon coeur et mon esprit...

Gentil Félix.

Publié dans Poètesse

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